La présence d’indigènes au sein du parc lui-même, ainsi que les activités humaines liées à la conservation des ressources naturelles, avaient déjà motivé son inscription sur la liste des réserves de biosphère de l’UNESCO en 1977.
• La convention RAMSAR, en 1980 :
Elle reconnut le lac et les marais d’Ichkeul comme zone humide d’importance internationale en tant que lieu d’hivernage pour des milliers d’oiseaux d’eau migrateurs, parmi lesquels certaines espèces sont menacées.

Le parc national d’Ichkeul se situe dans les phases bioclimatiques semi-humides avec des hivers doux. L’ensemble du bassin de l’Ichkeul a un climat assez homogène de type méditerranéen influencé par les vents dominants du nord-ouest qui apportent de la pluie, ce qui en fait l’une des zones côtières septentrionales les plus humides de la Tunisie.

Le Parc de l’Ichkeul :

La diversité et l’originalité du biotope font du Parc National de l’Ichkeul une faune riche et une flore exceptionnellement sauvage. Ainsi, on a pu identifier environ 230 espèces animales et plus de 500 espèces végétales.
Le Lac de l’Ichkeul :
Le lac Ichkeul est un lac secondaire alimenté en eau douce par un bassin versant au réseau hydrographique très développé couvrant une superficie de 2080 kilomètres carrés et relié à la mer via le lac de Bizerte et l’oued Tinja (canal naturel long de 5 Km).

Le Djebel de l’Ichkeul :

Le Djebel Ichkeul est un site paysager remarquable. C’est une pointe calcaire à 511 mètres d’altitude d’où l’on jouit d’un large panorama sur le lac et les marécages.

La végétation de Djebel se compose principalement des maquis forestiers méditerranéens composés des arbres d’olive, caroube, lentisque, de genévrier de Phénicie, de filiaire, de calicotome et de câprier …

Au pied du Djebel Ichkeul jaillissent, des sources thermales chaudes (42°C) qui sont réputées pour leurs valeurs thérapeutiques.
Sur la pointe Nord-Est du Djebel se trouve un écomusée où on peut visiter une exposition permanente évoquant l’importance écologique du parc.

Un centre d’accueil a été construit près de l’entrée du parc à des fins de formation et de recherche, équipé d’un laboratoire, d’une salle de conférence et d’une bibliothèque.

Les oiseaux et les animaux à l’Ichkeul :

L’Ichkeul représente un lieu de refuge pour les oiseaux d’origine nordique qui viennent y passer l’hiver, quant aux espèces méditerranéennes, en revanche, c’est un lieu de reproduction. Mais c’est aussi, à l’automne et au printemps, une étape incontournable pour les oiseaux migrateurs effectuant le long périple entre l’Eurasie et l’Afrique subsaharienne.

Chaque hiver, le parc national d’Ichkeul recevoir des dizaines de milliers d’oiseaux aquatiques (jusqu’à 200 à 250 000 oiseaux). Cette population d’oiseaux aquatiques hivernants est représentée par les foulques macroules, les fuligules milouins et les canards siffleurs, ainsi que d’autres espèces telles que les sarcelles d’hiver, les canards pilets et souchets…

Le lac et le marais abritent de nombreuses autres espèces d’oiseaux hivernants, comme les hérons cendrés, les grandes aigrettes, les spatules et les échassiers.…
Le Djebel également accueille certaines espèces hivernantes comme l’hirondelle des rochers, le rouge queue noir qui côtoient des espèces sédentaires comme la rubiette de Moussier et certains rapaces parmi lesquels l’aigle de Bonellie…

Le parc national de l’Ichkeul est bien visité par les touristes tunisiens et étrangers, comptant entre 30000 et 60000 visiteurs par an. Ce sont principalement les visiteurs tunisiens qui viennent au parc (côté Djebel) au printemps pour les pique-niques ainsi que les écoliers, lycéens et étudiants, sans oublier les chercheurs.
Les étrangers viennent au parc pour découvrir un site d’importance internationale, pour la beauté du site ou surtout pour l’observation de l’avifaune. Des visites guidées et des randonnées sont organisées par les amateurs de la nature et les associations.