Les bassins des Aghlabides
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Les Bassins des Aghlabides sont une série d'étangs historiques situés dans la ville de Tunis, en Tunisie. Ils ont été construits au 9ème siècle sous le règne de la dynastie Aghlabide, qui régnait sur la région à l'époque.
Les bassins Aghlabides sont situés à l’extérieur des remparts de la ville de Kairouan, ils se distinguent par leur architecture impressionnante. Il est considéré comme l’un des ouvrages hydrauliques les plus étonnants et les plus avancés de l’histoire du monde islamique.
Deux immenses bassins et quelques citernes ont survécu au cours des siècles pour présenter aujourd’hui les ouvrages hydrauliques médiévaux les plus impressionnants.
Ces derniers ont été édifiés au début de la seconde moitié du 9ème siècle sous le règne du Souverain Aghlabide ‘’Abou Ibrahim’’, ces bassins étaient au nombre de quinze mais seuls deux d’entre eux sont d’immenses bâtiments et peu de citernes ont su résister à l’épreuve du temps.
Un véritable exploit technique cet ouvrage qui couvre une superficie assez vaste de 11.000 m2 et dispose d’une contenance totale de 68.800 m3, il se compose d’un grand bassin de stockage des eaux, d’un petit bassin de sédimentation et de deux réservoirs.
A l’origine les bassins des Aghlabides étaient essentiellement alimentés par le drainage des eaux de pluie destinés à l’approvisionnement de l’eau potable, ils étaient essentiellement alimentés au moment des crues par des affluents de l’oued Marguellil.
Grâce à ses dimensions massives mais aussi parce qu’ils allient un système de distribution efficace à une esthétique discrète. Ces bassins attirent l’attention de ceux qui visitent la région.
La ville de Kairouan, lors de sa création, disposait de très peu de ressources en eau potable, et elle avait un intérêt constant à s’approvisionner en eau potable, et donc, dès le début, la ville a été hantée par les craintes nées de ce déficit, dont l’histoire témoignage conservé datant des années 734 à 741 dans lequel le calife de Damas ordonna à son gouverneur de Kairouan de construire une quinzaine de réservoirs d’eau dans les environs pour approvisionner la population en eau potable, d’où Kairouan doit son surnom « la ville des citernes » à cet ouvrage d’ingéniosité qui défie le temps.
Les bassins des Aghlabides rappellent la gloire de la ville et son passé de lutte contre la soif et le manque d’eau. Ces deux bassins ont été construits en moellons grossiers joints à de la chaux gréseuse avec une proportion relativement élevée de cendre végétale recouverte d’une couche d’étanchéité au mortier carrelé.
Le petit bassin appelé al-Fasquia est un réservoir polygonal à 17 nervures, non circulaires, d’un diamètre intérieur de 37,40 mètres et d’une capacité de 4000 mètres carrés, il est consolidé par 17 supports internes et 28 supports externes.
Au milieu de ce bassin s’élève une colonne polylobée surmontée d’un dôme, qui servait de lieu de plaisance. Le grand bassin est plutôt un polygone de 64 côtés avec un périmètre de 405 mètres et une capacité de 57 764 m3, il mesure 129,67 mètres de diamètre intérieur et 4.8 mètres de profondeur.
Aujourd’hui, cet ensemble, qui s’est récemment enrichi de nouveaux ouvrages relevés lors des travaux de terrassement, a été transformé en parc et son entrée a été équipée de commodités pour le confort des visiteurs.