Le musée Zarzis est un musée archéologique et patrimonial tunisien, et c'est l'un des musées les plus récents de Tunisie. Qui a la particularité d'allier archéologie et anthropologie, de même, entre histoire et art de vivre contemporain.
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À la découverte du musée
Il occupe l’ancienne église catholique Notre-Dame de la Garde construite en 1920, à l’époque du protectorat français situé dans les régions du sud, qui est restée sous administration militaire jusqu’à l’indépendance de la Tunisie, il y avait si peu de chrétiens dans la ville de Zarzis à l’époque du protectorat du diocèse de Carthage, qu’il serait jugé avantageux de construire une église dans cette région reculée et troublée qui dépendait de la paroisse de Gabès.
L’arrivée du Père Gabriel Deschayes en septembre 1913 vient bouleverser cette situation. Affilié à la Congrégation de Notre-Dame de Sion, il parcourt le sud du pays pendant deux ans. Nommé aumônier militaire à la tête de ce vaste territoire en octobre 1915, il vend tous les biens qu’il possède pour les consacrer à la construction d’églises.
Culture exposée dans le musée de Zarzis
Exterieur de le musée de Zarzis
Que voir au musée Zarzis ?
Après avoir construit l’église Notre Dame de Victoire à Tataouine en 1918, il s’installe à Zarzis en 1920, où il n’y a alors que quelques colons français et des familles maltaises et italiennes. Logé chez un habitant qui lui donnait également à manger, il célébrait les offices dans un magasin reconverti où il pleuvait l’hiver et régnait la fournaise l’été. Fort de son succès à Tataouine, il achète un terrain pour 950 francs et, après être devenu architecte, maçon et carrier, entreprend de construire une église de style du pays.
Après l’indépendance, l’église fut définitivement fermée à l’occasion du règlement provisoire signé entre le gouvernement tunisien et le Vatican le 10 juillet 1964.
L’édifice est cédé à titre gratuit avec l’assurance qu’il ne sera utilisé qu’à des fins d’intérêt public conformes à sa destination antérieure. Puis il a été transformé en musée archéologique et patrimonial après le remplacement du clocher par un dôme.
Rouvert en 2003, ce musée présente l’histoire de la péninsule de Zarzis et des sites antiques les plus importants de la région du sud à travers des artefacts mais aussi des objets du quotidien qui ont survécu au fil des siècles.
L’époque carthaginoise est représentée par une amphore extraite d’une épave et comportant une épitaphe en caractères puniques ainsi que par un sarcophage en bois daté de l’IVe siècle av. J.-C.
Les collections exposées dans ce musée présentent au public des pièces issues des fouilles effectuées dans divers sites archéologiques de la presqu’île de Zarzis et qui remontent aux diverses civilisations qui se sont succédées sur le territoire tunisien.
Dans la deuxième partie, le visiteur découvre le mode de vie des Akkaras (les habitants de la péninsule) dans leurs relations ancestrales avec la terre, la mer et à travers le commerce. Une maquette du site de Gigthis rappelant l’importance des échanges économiques à l’époque romaine, comme en témoignent les statues et stèles de Zita (Zian) et les collections de céramiques puniques et romaines des sites de Chammakh, Ras Lamsa et Al Alindaya.
Le visiteur peut également contempler les instruments et outillages utilisés par les Zarzéssiens dans les trois activités qui caractérisent leur quotidien depuis l’Antiquité, que sont la culture de l’olivier, la pêche et le commerce.
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